Les dragons de Komodo peuvent se reproduire par autofécondation.
Photo AFPAgence France-Presse
Paris
Huit bébés dragons de Komodo devraient éclore en janvier prochain au zoo de Chester d'oeufs pondus par une femelle non fécondée par un mâle, révèlent des biologistes dans la revue Nature de jeudi.
Ces reptiles originaires d'une petite île volcanique d'Indonésie dont ils portent le nom sont en effet capables, expliquent des chercheurs dirigés par Phillip Watts, de l'Université de Liverpool, de se reproduire par parthénogénèse (autofécondation).
Menacée à l'état sauvage, l'espèce fait l'objet d'un programme international d'élevage. Les quatre premiers dragons (ou varans) de Komodo européens sont venus au monde en mars dernier au zoo de Londres, grâce à une femelle envoyée outre-Manche par le parc animalier français de Thoiry (région parisienne), afin d'éviter un problème de consanguinité.
L'analyse génétique pratiquée sur des oeufs des femelles de Londres et de Chester a révélé qu'elles peuvent se reproduire sans rapport avec un mâle, avant de reprendre la reproduction sexuelle: la femelle originaire de Thoiry (morte depuis) a pondu également des oeufs fécondés, dont est issu un autre petit.
«La parthénogénèse constitue donc un phénomène non reconnu jusqu'ici pour la gestion génétique des populations menacées», notent les chercheurs, car une seule femelle, non fertilisée, suffit pour fonder une colonie au sein de laquelle la reproduction sexuelle peut reprendre par la suite.
À peine 4000 dragons de Komodo - ces lézards, les plus gros du monde, peuvent dépasser trois mètres - survivent dans la nature, dont probablement moins de 1000 femelles adultes.
Source :
http://www.cyberpresse.ca